La chapelle de la Clarté

C’est l’édifice le plus ancien de la commune de Plonévez-Porzay : 1739.

Avant le 18 ème siècle, aucune chapelle n’est répertoriée sur les terres de Keravriel. Seul un petit oratoire présentait à la vénération des passants une statue de la vierge.

La chapelle

L’édifice affecte la forme d’une croix latine, avec chevet à pans coupés. Les deux transepts sont éclairés chacun d’une fenêtre ogivale.

Celui de gauche présente Saint Jean dans un médaillon sur un vitrail provenant de l’atelier Le Bihan à Quimper.

Celui de droite est éclairé par un vitrail avec Saint Bernard en médaillon.

L’Autel tombeau du 18ème siècle est en bois peint imitant un marbre toulousain.

Le tabernacle est semblable à celui de Notre-Dame de Roscudon à Pont Croix, de Saint-Guinal à Ergué-Gabéric, de Saint- Thurien à Plogonnec, de Saint-Ronan à Locronan. Tous sont les ouvrages du Maître menuisier quimpérois Pierre Fenestre

Le retable de Notre-Dame de la Clarté est surmonté d’un petit dais à colonnettes corinthiennes striées d’épis de blé dorés sur fond rouge. Le même est visible à la chapelle du Perguet à Bénodet.

La voute

Le couronnement de la Voûte au-dessus de l’Autel est décoré de roses anciennes avec guirlandes fleuries.

Les stèles du chœur sont sans agenouilloirs. Les deux confessionnaux du 18ème siècle sont répertoriés.

L’autel face au peuple a été offert par la famille Huon de Penanster descendante en ligne directe des Moëlien. Cet autel provient de la chapelle désaffectée de Notre-Dame de la Merci au manoir du Ris en Kerlaz.

L’angle gauche du Chœur,, « présente la belle statue de Notre-Dame de la Clarté, élégante avec sa couronne dorée posée sur une belle chevelure. Elle est de type flamand disent les spécialistes. Elle porte sur le bras gauche l’Enfant souriant qui esquisse une bénédiction de la main droite. Dans la main gauche il tient le globe terrestre. Tout est lumière dans cet Enfant à la robe blanche lumineuse. Sa mère nous le présente de la main droite, c’est lui la lumière du Monde ».

L’énigme de la Chapelle de la Clarté et les Moëliens :

Au cœur de Plonévez-Porzay, une chapelle garde son secret.
On raconte qu’elle fut bâtie suite à un vœu prononcé loin d’ici, sur les rives du Danube

  • 12 septembre 1683 : à Vienne, l’Europe retient son souffle. Les Ottomans assiègent la ville.

 

  • Le roi de Pologne, Jean III Sobieski, et le duc de Lorraine, Charles V, remportent une victoire éclatante.
  • Parmi leurs rangs, aurait combattu Guy de Moëllien, jeune seigneur breton. Avant la bataille, il se serait voué à la Vierge :

  « Si je survis, j’élèverai une chapelle sur mes terres. »

  • À son retour, il tint parole. Mais l’édifice ne fut achevé qu’en 1739, puis béni en 1740

L’histoire reste floue…mais!

´Mythe ou réalité ? A-t-il vraiment croisé les cavaliers ailés de Pologne ?

´Était-ce un exilé hostile au Roi-Soleil, ou simplement un noble breton dont la légende a grandi ?

´Ce qui est sûr : la Bretagne de son temps connaissait une intense activité missionnaire.

´L’abbé Michel Le Nobletz, dit l’abbé pèlerin, prêchait la réforme des mœurs.

´Le jésuite Julien Maunoir (1606-1683), futur « apôtre de la Bretagne », séjourna même au manoir de Moëllien.

Ainsi la chapelle raconte deux histoires qui se superposent

´Celle, épique, d’un combat à Vienne contre les Ottomans ;

´Celle, plus intime, d’une Bretagne en pleine ferveur missionnaire.

Entre mémoire familiale, dévotion mariale et possible récupération politique, la chapelle construite par les Moëliens demeure une énigme

Cette page a-t-elle répondu à vos attentes ?

300 caractères maximum

Si vous souhaitez être recontacté(e), merci d'utiliser notre formulaire de contact.

Merci pour votre aide à l'amélioration du site !